Jean-Marc Sanchez

  • Machines d'inoculation de Rhizobium
13
janvier
2015

Pratiques culturales / Agronomie

JPEG - 211 ko Le nouveau site de Lallemand Plant Care donne la priorité à l’agronomie.

Tout particulièrement aux pratiques culturales avec le strip till bien sûr !

Une nouveauté : le Club des Agriculteurs. Il donne un accès privilégié à de la documentation : fiches produits, programmes cultures et documentation technique. Documents qui ne sont pas visibles des non-inscrits.

Une partie privée est réservée aux utilisateurs des produits Lallemand Plant Care. Les membres du Club peuvent échanger avec d’autres agriculteurs utilisateurs des mêmes produits qu’eux et partager leurs expériences et donner leur avis.

ÉCHANGEZ, CONSULTEZ DES INFORMATIONS TECHNIQUES ET PLUS ENCORE, AFIN DE RELEVER LES DÉFIS DE L’AGRICULTURE : Produire de la nourriture et des agrocarburants, face à une démographie galopante et une surface agricole limitée… Tout en restant rentable au niveau de l’exploitation.

Préserver l’écologie des systèmes naturels : limiter les résidus de pesticides, préserver la qualité de l’eau, augmenter la biodiversité et les paysages…

Utiliser l’agronomie pour relever ce défi.


31
juillet
2014

Strip Till en photos

JPEG - 427.5 ko A Craonne dans l’Aisne, à la ferme de la Renaissance, Thierry Ghewy cultive du colza, du maïs grain, de la betterave, du tournesol et de la luzerne. Les types de terre prédominants sur l’exploitation sont du sable, du limon battant et du limon calcaire.

Depuis 2001, il pratique les TCS (Techniques Culturales Simplifiées). Il a investi depuis l’année 2010 dans un Strip Till pour tous ses semis de petites graines (colza, betterave et maïs). Cela représente aujourd’hui la moitié des hectares semés sur son exploitation.

Son Strip Till est de construction française (DURO, Eure et Loire). Il le combine avec un semoir Monosem de façon à faire l’implantation de ses cultures en un seul passage. Il réalise 1 à 1,5 hectares de semis à l’heure et consomme environ 8 L/ha au printemps et 12 L/ha sur sol sec pour le chantier Colza.

Exemple Pratique Colza :

- Déchaumage superficiel (2 cm) avec des bêches roulantes suite à la récolte du blé.
- Semis sur déchaumage
- La dent permet une très bonne qualité de levée en remontant de l’humidité. La combinaison avec le Monosem permet de placer très précisément la graine dans cette humidité.

Exemple Pratique Betterave :

- Destruction de l’interculture à l’automne avec les bèches roulantes.
- Application d’un compost au printemps.
- Incorporation du compost par un passage de bèches roulantes. Cela permet aussi de réchauffer le sol superficiellement.
- Semis en combiné permis par des terres peu argileuses et qui ressuis vite.

Il a bien voulu nous montrer ses cultures tout début juin. Et surtout sa combinaison Strip-Till/Monosem.

JPEG - 393.8 koLe système racinaire du maïs le 2 juin 2014

JPEG - 316.5 koPhoto du coutre circulaire qui découpe la végétation dans l’axe de la dent du Strip Till

JPEG - 383 koFissure de la dent qui a été passée dans des bonnes conditions

On a constaté, le 2 juin, des bonnes implantations de betteraves. On observe d’ailleurs sur cette photo la fissure de la dent qui a été passée dans des bonnes conditions.

L’agriculteur veille à ce que le sol au printemps soit bien ressuyé pour passer le Strip-Till. L’outil ne doit pas tasser le sol, ni lisser l’argile le long de la dent pour permettre aux racines de se développer normalement.

JPEG - 407.3 koStrip Till avec le chasse-débris

Sur la photo : Strip Till avec le chasse-débris qui travaille de façon plus ou moins agressive afin d’enlever les mottes et les résidus végétaux qui sont restés en surface. Vient ensuite une dent fine, de conception française (Duro), avec un soc Jallu (pointe carbure étroite).


3
juin
2014

Interview Intrants et biostimulants

JPEG - 13.8 koPourriez-vous nous présenter rapidement votre parcours et votre exploitation ?

– J’ai orienté mon parcours scolaire vers l’agricole dès la 4éme. Après l’obtention du BEPC j’ai obtenu un BEPA production végétale et Bac Pro CGEA (conduite et gestion exploitation agricole) au lycée de Flamarens à Lavaur (81). Puis en 2003, attiré par le commerce, j’ai continué ma formation en BTS technico-commercial produit alimentaire à l’école supérieure de La Raque Castelnaudary (11).

Suite au BTS après un job d’été dans les bouches du Rhône, je suis embauché en 2005 comme commercial par un grossiste en produit communication et en 2008 je crée une société en association, de vente de matériel scolaire.

C’est en 2011 que j’ai officiellement repris l’exploitation familiale en association avec mon père sur 100ha en production céréalière, ail blanc, ail rose de Lautrec sous Label Rouge.

Vous faîtes partie du réseau DEPHY, pour quelles raisons ?

– Suite à la demande au ministère par le syndicat de défense du Label rouge ail rose de Lautrec, un groupe de 8 jeunes agriculteurs Lautrecois est formé. Il me paraissait intéressant d’intégrer ce groupe afin de participer à l’évolution des nouvelles techniques de travail et d’utilisation des produits phytopharmaceutique.

Faîtes vous partie d’autres réseaux/groupes particuliers ?

– Non écophyto est le seul, pour des raisons de temps disponible !

Avez-vous modifié certaines pratiques depuis votre installation ?

– Obligatoirement. Lors de mon entrée dans l’EARL, ma vision des pratiques issues de ma formation, des conseils de mon entourage et de l’expérience de mon père nous a conduit à faire évoluer :

  • les méthodes de travail du sol,
  • les dates de semis,
  • le choix de fertilisation et intrant phyto.

Avez-vous déjà testé des nouveaux produits existants ? Si oui, avec quels résultats ?

– Ce que j’essaye d’apporter à mes productions depuis maintenant 2 ans ce sont des produits que je qualifie « d’aide biologique » ou « Bio stimulant » :

  • multiplication de bactéries du sol,
  • apport de bactéries,
  • mycorhizes,
  • oligo élément,
  • osmolyte. Les résultats sont pour l’instant très aléatoires suivant les produits. J’ai toutefois la conviction qu’ils ne sont pas inutiles et que certains apportent un confort à la culture qui aura un meilleur développement. Des plantes donc plus robustes aux différents stress et maladies. Par conséquent un rendement et une qualité qui en découle.

Comment vous informez vous sur les technologies innovantes, nouvelles pratiques ou nouveaux intrants ?

– Le réseau écophyto animé par une technicienne de la chambre d’agriculture, organise plusieurs réunions par an et des visites d’essai bout de champs qui nous amène à rencontrer de nombreux intervenants et acteurs du métier. Les différents technico commerciaux qui passent régulièrement nous proposé les nouveautés. Je reçois également 4 revues spécialisées de la presse écrite.

Utilisez-vous aujourd’hui des moyens de luttes biologiques, micro-organismes, activateurs…. ? Quels en sont les bénéfices ou limites ?

– J’utilise plusieurs produits sur ail et blé. Ceux qui attire le plus mon attention sont ceux qui favorisent le développement racinaire des plantes. En enrobage semence ou en pulvérisation, les premiers résultats sont très encourageants. J’ai encore trop peu de recul pour mesurer les gains de rendements mais ils n’ont pas chuté. Une vision à moyen terme me permettra de sélectionner les produits à intégrer systématiquement à l’itinéraire cultural bien évidement dans la mesure où son application n’est pas très fastidieuse.

Pensez-vous que demain les pratiques vont changer ?

– Les pratiques ont toujours évoluées et continueront. Depuis une vingtaine d’année elles prennent en considération l’impact environnemental et nous oblige parfois à revenir aux fondamentaux et aux méthodes anciennes. L’avancée technologique d’aujourd’hui, et le savoir-faire historique - je l’espère- nous mènera à produire plus sain, pour le plus grand nombres, tout en vivant convenablement de son métier.

Merci à Yannick Garibal !

JMS


15
janvier
2014

Méthanisation : En quoi ça consiste ?

Méthanisation : des éléments de réponse :

JPEG - 271.4 koAppelée aussi « digestion anaérobie », ce qu’on appelle méthanisation est simplement le processus de dégradation de la matière organique contenu dans :

des substrats agricoles, tels que les lisiers, fumier, résidus de récolte, eaux de salle de traite, marcs de raisins, etc... des sous-produits agro-industriels : abattoirs, effluents de chais, laiteries, fromageries, etc... ou des déchets de collectivités : tontes, boues d’épuration... …Le tout sans oxygène (anaérobie) et en conditions contrôlées. Cette « digestion » se fait grâce à des micro-organismes, bactéries et archée, présents naturellement dans les déjections animales notamment, qui minéralisent la matière organique en un « biogaz ». Celui-ci est composé de méthane (CH4) et de dioxyde de carbone (CO2) et valorisable sous forme d’énergie : il peut être transformé directement en électricité revendu à EDF –via un « cogénérateur » - en chaleur –via une chaudière - ou alors être injecté directement dans le réseau de gaz naturel après une étape de purification, devenant du « biométhane ».

La décomposition de la matière organique produit également de la matière humide riche en matière organique et partiellement stabilisée, appelée « digestat ». Ce dernier possède des qualités agronomiques et économiques très intéressantes, donc valorisable sous forme de fertilisant.

JPEG - 26.7 ko Source : guide pratique Ademe Le processus comporte quatre étapes, dont celle, ultime, de la « méthanogénèse », pendant laquelle est produit le méthane. Pour favoriser une bonne activité enzymatique des micro-organismes, elle doit se dérouler à des températures comprises entre 35°C et 60 °C en fonction des technologies, dans une enceinte fermée calorifugée, appelée « digesteur »... Ce qui demande donc un investissement important de départ.

Pour la digestion dite « mésophile » (à 35°C), le temps de séjour moyen est de 3 semaines en moyenne. Pour la « thermophile », qui atteint une température supérieure (55-60°C), le temps nécessaire est plus court : de 10 à 15 jours.

Le travail de l’exploitant pendant le processus consiste à maintenir l’équilibre au sein de cette chaîne de dégradation, en apportant dans le digesteur une alimentation stable et équilibrée, conjuguée à une surveillance des paramètres du milieu.

Selon la teneur en matière sèche du déchet à dégrader, on distingue deux types de digestion :

Par voie humide : la plus répandue en Allemagne et la majorité des installations actuelles sont conçues sur ce principe. Elle est bien adaptée aux effluents liquides car la teneur en matière sèche doit être inférieure à 15%. Les digesteurs fonctionnent généralement en alimentation continue, avec des quantités entrante et sortante équivalentes et une production de biogaz importante. Ce sont les installations les moins exigeantes en maintenance. Le digesteur a souvent une forme cylindrique.

JPEG - 516.1 ko Unité de méthanisation liquide en Ille-et-Vilaine. Source : www.aile.asso.fr

Par voie sèche : moins répandue à ce jour, elle concerne les déchets agricoles solides, dont les teneurs en matière sèche sont importantes, entre 15% et 40%. Nécessitant un volume d’installation moindre (donc un coût moins important), les digesteurs par voie sèche sont plus adaptés aux petites structures. Ils peuvent fonctionner en alimentation discontinue, avec des remplissages et vidanges séquentiels, et permettent donc aussi une plus grande flexibilité d’approvisionnement au cours de l’année. L’installation consiste en plusieurs digesteurs (silo ou batchs), placés en parallèle et qui fonctionnent en même temps, mais qui sont chargés en différé.

méthanisation sur fumiers JPEG - 510.3 ko Unité de méthanisation sur fumiers en Vendé, en "batch". source : www.aile.asso.fr


14
novembre
2013

L’agriculture naturelle existe-t-elle ?

Masanobu Fukuoka écrit en préface de son livre l’agriculture naturelle : “L’idée fondamentale de l’agriculture naturelle est que la nature doit rester libre de toute ingérence et interventions humaines. Elle s’efforce de restaurer la nature détruite par le savoir et l’action de l’homme… » Il érige en principe de base que l’agriculture est « dérangée » par l’homme. Mais le principe même de l’agriculture n’est-il pas de nourrir les hommes ?

Définition de l’agriculture selon le Larousse : « ensemble des activités développées par l’homme, dans un milieu biologique et socio-économique donné, pour obtenir les produits végétaux et animaux qui lui sont utiles, en particulier ceux destinés à son alimentation ». Alors l’agriculture naturelle est une figure se style poétique, un oxymore ?

Combien d’hectolitres/ha pourrait produire une vigne sans intervention humaine ? Le simple fait d’exister est interventionniste et destructeur, nous sommes, par essence, des consommateurs de ressources. Ne parlons pas de notre propension à nous reproduire.

Nos ancêtres les bactéries, apparues il y a environ 4 milliard d’années, continuent de se multiplier, tentant inexorablement d’occuper le maximum d’espace et de milieu de vie. Tous les coups sont permis dans ce combat pour la vie, compétition pour les nutriments, pour occuper l’espace… Et la nature évolue, s’équilibre différemment, façonnée par ces luttes intestines... L’intervention de l’homme est-elle« naturelle » alors ?

Tentons de déculpabiliser l’agriculture avec un peu d’humanisme. Imaginons une agriculture avec moins d’intrants, sans travaux inutiles avec pour objectif de mieux nous nourrir, et plus longtemps.

Prenons pour exemple l’inoculation. Est-ce un acte contre-nature ? L’inoculation consiste à « injecter » dans un milieu un micro-organisme sélectionné et produit par l’homme. Depuis l’antiquité, l’humanité se sert de micro-organismes pour fermenter le jus de raisin, fabriquer nos aliments. Les bactéries lactiques qui fabriquent nos fromages proviennent originellement des sols avant de coloniser le rumen des vaches ! Et si nous les sélectionnions pour les inoculer.

L’agriculture sélectionne les végétaux et animaux pour nourrir les hommes. Les souches et les micro-organismes s’adaptent rapidement aux milieux, ils sont en quelques sortent déjà sélectionnés « naturellement » par nos interventions, la monoculture d’une espèce, l’épandage d’engrais ou de produits phytosanitaires… L’inoculation d’un milieu « naturel » est une intervention de l’homme (comme l’agriculture !!) visant à améliorer la productivité, limiter le risques de maladies. Louis Pasteur disait : « le microbe n’est rien, le terrain est tout ». La capacité qu’il a à se multiplier dans le milieu déterminera sa longévité et sa dynamique de population. La sélection d’une souche particulière serait alors un simple coup de pouce momentané à l’agriculture, à la nature ?

Il est illusoire de croire que l’inoculation d’un sol résoudra ad vitam aeternam les problèmes de minéralisation, de blocage d’éléments nutritifs dans un sol, de déséquilibres… L’inoculation des plantes par les symbioses peuvent demeurer pendant la durée de vie de la plante. Une bactérie rhizosphérique se sert des exsudats racinaires pour se nourrir et se fixer sur les racines, en contrepartie d’un bénéfice pour la plante (solubilisation du phosphore, chélation de minéraux…). Les champignons mycorhiziens prennent du sucre à la plante et permettent à la plante de mieux se nourrir. Le sol est un capital à respecter mais n’oublions pas la plante car c’est elle qui nous nourrit !


28
octobre
2013

Vidéo - Le Triple 0 : engrais starter

LOCACELL et MICROCELL : la fertilisation à effet starter et durable pour les plantes en agriculture. Un engrais à effet starter pour le maïs et les céréales. Le triple zéro : un film d’animation de Lallemand Plant Care.

L’engrais Triple 0 : 0 Azote, 0 Phosphore, 0 Potassium.

L’explication du fonctionnement de la symbiose entre la bactérie et les mycorhizes avec les plantes. Cette symbiose bénéficie aux cultures : sans Azote, sans Phosphore ni Potassium. Une effet starter et durable sur les cultures de céréales.