Cécile Waligora

  • Plantation d'une haie avec une planteuse forestière
  • Bousiers dans un crottin de cheval Tarpan
  • Tas de pierres en bord de parcelle dans l'Yonne
  • Détails du couvert d'été : sorgho, tournesol, radis chinois et colza
8
avril
2024

Les betteraves aussi ont besoin des rapaces

Voici le contenu d’un des derniers messages d’avertissement agricole de l’IRBAB, Institut Royal Belge pour l’Amélioration de la Betterave (voir ci-dessous).
Vous l’aurez compris, ce n’est pas de mulots dont il faut parler mais bien de campagnols. Chez les belges aussi, on a tendance, comme en France, à utiliser à tort dans les milieux agricoles, cette dénomination de mulot.
Mis à part cela et ce n’est pas là l’essentiel, le contenu est tout à fait juste et approprié. Il est très positif et encourageant de voir ainsi ce genre de message. C’est une reconnaissance (j’ai envie de dire enfin) des services écosystémiques apportés par la biodiversité dite ordinaire de nos campagnes.

Le dit message daté du 4 avril 2024 :

Ravageurs : Contrôle naturel des populations de mulots par les rapaces

Beaucoup de rapaces sont actuellement observés dans nos campagnes. Profitez de leur présence et installez préventivement des perchoirs à rapaces dans les zones dégagées pour favoriser la prédation naturelle des mulots.
Les mulots, qui pourraient s’attaquer aux graines de betteraves au printemps, après le semis et avant leur germination, trouvent refuge dans les couverts ainsi que dans les talus enherbés. De plus, les hivers doux sont favorables à la survie des mulots.

Dans le cadre de l’IPM, un contrôle des populations de mulots par les rapaces peut être favorisé par l’installation de perchoirs, surtout près des zones à risques. Les rapaces aiment avoir une vue panoramique.
Plus ils sont haut perchés, plus leur rayon d’observation est grand.

Perchoir pour rapace en culture de betteraves
Perchoir pour rapace en culture de betteraves

Le perchoir proprement dit doit être horizontal, bien fixé et antidérapant (bois brut).
Il doit faire 3–5 cm de large (ou de diamètre) et 20 cm de long. Les perchoirs doivent être installés dès maintenant pour que ces oiseaux s’y habituent. Ils doivent avoir une hauteur minimale de 2,50 m et être placés en bordure de champs (pour ne pas devoir les enlever lors des opérations agricoles), près des talus enherbés et autres refuges pour les petits rongeurs.

Pour rappel, depuis 2014, il n’existe plus de produits agréés pour lutter contre les attaques de mulots en grandes cultures.


19
mars
2024

A paraitre, l’ouvrage collégial "L’agriculture de conservation des sols"

Face aux enjeux de réduction de l’usage des produits phytopharmaceutiques, de préservation de la biodiversité, d’atténuation et d’adaptation au changement climatique, de limitation de l’érosion, de maintien de la sécurité alimentaire, etc., l’agriculture de conservation des sols (ACS) se présente comme un système clé. Dans sa définition la plus stricte, cette agriculture met en œuvre trois grands principes : la non-perturbation du sol, la diversité des espèces cultivées et une couverture maximale des sols par les résidus de cultures ou des couverts semés.
JPEG - 60.6 koS’appuyant sur les recherches les plus récentes, cet ouvrage (Editions QUAE, collection Savoir faire) fait un état des lieux des connaissances sur l’agriculture de conservation des sols en milieux tempérés, tout en soulignant les manques qu’il reste à combler. Cet ouvrage revient d’une manière plus générale sur l’impact de l’agriculture sur son environnement et sur le rôle fondamental de l’agriculture et des agriculteurs comme solution aux défis actuels et à venir. L’axe éditorial propose de requestionner l’ACS trop souvent définie par ses moyens (ses trois piliers) et encourage la profession à redéfinir l’ACS autour des objectifs agronomiques, économiques, environnementaux, sociaux que ce mode d’agriculture cherche à atteindre. Cet ouvrage est préfacé par Frédéric DENHEZ, auteur, journaliste, spécialiste des questions d’environnement, et Stéphane LE FOLL, maire du Mans, président de l’initiative 4 pour 1000, ancien ministre.
L’ouvrage se structure en trois grandes parties portant respectivement sur les connaissances acquises sur les systèmes en ACS (chapitres 1 à 13), des études de cas de la mise en œuvre de l’ACS (cas d’études 1 à 7) et sur des réponses à des questions courtes et centrales en ACS (Vrai/Faux/Pas si simple questions 1 à 10).
Cet ouvrage est coordonné par Stéphane Cordeau, Pierre-Alain Maron, Jean-Pierre Sarthou et Bruno Chauvel.
- Stéphane Cordeau est chercheur et agronome système à l’UMR Agroécologie INRAE Bourgogne-Franche-Comté. Il est spécialiste de la gestion des adventices et travaille activement avec des agriculteurs depuis plus de 10 ans sur des systèmes en ACS.
- Pierre-Alain Maron est chercheur écologue microbien à l’UMR Agroécologie INRAE Bourgogne-Franche-Comté. Il s’intéresse à l’impact des pratiques et modes de production agricole sur la diversité des communautés microbiennes des sols, en particulier à établir le rôle de la diversité microbienne dans les fonctions du sol essentielles aux productions agricoles comme la minéralisation de la matière organique, la réduction des pathogènes, etc.
- Jean-Pierre Sarthou est professeur d’agronomie-agroécologie à Agro Toulouse INP. Il travaille depuis plus de 20 ans sur l’optimisation, de l’échelle du sol à celle du paysage, des services écosystémiques, particulièrement la régulation biologique des ravageurs et agents phytopathogènes, des systèmes de production, et depuis 10 ans s’est spécialisé dans les systèmes en ACS, tempérés et tropicaux.
- Bruno Chauvel est chercheur et agronome à l’UMR Agroécologie INRAE Bourgogne-Franche-Comté. Il s’intéresse à la dynamique des communautés de mauvaises herbes sous l’effet des pratiques culturales, et depuis 10 années, s’intéresse à la gestion et au devenir des communautés adventices dans des parcelles d’agriculteurs en ACS.
« L’agriculture de conservation des sols » parait à compter du 31 mai 2024.


9
février
2024

Tu favorises la biodiversité avec tes pratiques ? Montre nous tout ça !

Un nouveau concours est lancé cette année ! Vous connaissiez le concours "Sors tes couverts" ? En 2024, vous avez celui-ci : "Cultive ta biodiv" !

Tout est expliqué dans le flyer ci-joint (2 pages). Concours Cultive ta biodiv

Le lancement officiel du concours est le 26 avril 2024 et sa clôture, un mois plus tard, le 26 mai 2024.
De nombreux lots à gagner !

Ce nouveau concours est l’occasion de mettre en valeur toutes les pratiques en faveur de la biodiversité, ainsi que ceux qui les réalisent, mais aussi de faire une communication positive auprès du grand public.


17
août
2023

T’en as vu des coccinelles toi ?

Hadrien Gaullet est à l’origine de cette vidéo et des propos ci-dessous, dans le cadre du groupement d’agriculteurs en agroécologie GAA-C3PAux (Combinons les Pratiques pour Préserver les Populations d’Auxiliaires de cultures) en Belgique.
Extrait vidéo communautés d'insectes en grandes cultures
Chaque parcelle, chaque culture accueille sa propre communauté d’insectes et son système trophique.
Qui mange qui ? Voilà un sujet intéressant pour trouver de nouvelles méthodes de lutte contre les ravageurs de culture.

Dans la parcelle, on observe vite les coccinelles et les pucerons mais un petit coup de sonde au filet révèle que les habitants des cultures sont nombreux et différents !

Qui as-tu reconnu, le doryphore ? As-tu vu les micro-guêpes parasitoïdes ? et les chrysopes ? Une identification prendrait des heures en labo !
Observer le système, c’est prendre de meilleures décisions pour lutter contre les ravageurs.

Ce sondage, uniquement visuel et démonstratif, a été réalisé dans plusieurs parcelles au hasard le 6 juillet au matin à l’aide d’un filet. Les insectes ont été placés dans la boite de pétri pour ensuite se faire tirer le portrait ! Seuls les plus petits ont pu y entrer, la grande sauterelle verte a du passer son tour.

Comme annoncé dans l’accroche, les communautés d’insectes dans la culture sont très variables et dépendent du paysage environnant, de la parcelle, de la culture en place et de la technique culturale, de l’abondance des proies, etc.

Trouver des méthodes de luttes alternatives et réduire l’usage des insecticides, c’est ce que nous testons dans le cadre du groupement d’agriculteurs en agroécologie GAA-C3PAux (Combinons les Pratiques pour Préserver les Populations d’Auxiliaires de cultures), un projet du Parc naturel Burdinale-Mehaigne financé par le Plan de relance de la Wallonie et qui bénéficie de l’appui de Greenotec et Natagriwal.


22
décembre
2022

Mieux comprendre l’ACS, d’où elle vient et ce qu’elle représente

L'ACS qu'est-ce que c'est ? Version 2022En cette période de fin d’année, vous allez passer un peu plus de temps que d’ordinaire avec vos proches ou vos amis. C’est l’occasion de discussions en tous genres, souvent liées à l’actualité, donnant lieu, parfois, à des débats animés !
Il est donc fort possible que l’agriculture soit l’objet d’échanges... C’est pourquoi, il nous a paru intéressant, voire important, de publier à nouveau un document expliquant ce qu’est l’ACS, notamment auprès des personnes peu initiées à l’agriculture. La première version datait de 2019. Celle-ci, de 2022, a été revisitée.
Bonne lecture et bonne transmission !


15
février
2022

Il va être temps de remiser votre lamier jusqu’à l’hiver prochain

JPEG - 172.3 koBien que la réglementation mentionne le 1er avril comme date où il ne faut plus tailler les haies, pour cause de début de saison de reproduction de la faune, dans les faits, la nature se réveille bien avant. Le 15 mars, c’est beaucoup mieux ! Et si on pouvait accorder encore 15 jours supplémentaires après fin juillet, ce serait également bénéfique !